Boris Pahor

Boris Pahor est né à Trieste en 1913. Trieste était autrichienne jusqu’en 1920, puis elle a été rattachée à l’Italie. À l’école, il y eut d’abord l’éradication de sa langue natale (le slovène), puis les fascistes italiens incendient la Maison de la culture slovène en 1920. Quand les Nazis ont pris le contrôle de la région en 1944, il rejoint les rangs de l’armée de libération yougoslave. Arrêté, il fut déporté en Alsace, puis en Allemagne. Pèlerin parmi les ombres (La Table ronde, 1990), son premier livre traduit en français, évoque les souvenirs qu’il conserve de sa déportation. Il a consacré à sa ville natale une « Trilogie triestine » : Printemps difficile (1958), Jours obscurs (1975) et Dans le labyrinthe (1984), traduits en français par Antonia Bernard et parus chez Phébus en 1995, 2001 et 2003, ces romans forment une vaste fresque d’inspiration autobiographique qui retrace l’histoire de la ville et de ses habitants. La plupart de ses romans ont leur source dans cette épreuve. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains slovènes les plus importants de son époque.

L’alphabet muet de la nuit, revue meet n°1 Trieste / Buenos-Aires.